Métavers : ce qui se cache vraiment derrière les mondes virtuels
TOPICS
Date
- L’emplacement géographique n’a pas d’importance dans un monde virtuel où l’on peut se déplacer par téléportation,
- La limitation des parcelles n’est fondée sur aucune contrainte technologique, c’est simplement spéculatif,
- Les marques doivent lever toutes leurs barrières créatives et exploiter au maximum toutes les possibilités du métavers,
- L’aspect ludique est essentiel dans les expériences proposées.
Depuis que le groupe Meta (anciennement Facebook) s’est emparé du sujet, le « métavers» est LE nouveau concept tendance. Fascinant pour certains, inquiétant pour d’autres, il suscite autant de réactions d’adhésion que de rejet.
Les médias et les réseaux sociaux véhiculent de nombreuses informations sur les métavers, dont les sources sont souvent discutables.
Comment démêler le vrai du faux ? Metagora vous b les clés pour bien comprendre cette nouvelle technologie et ses enjeux.
Les 4 idées reçues les plus répandues sur le métavers
Le fantasme autour des mondes virtuels ne date pas d’hier. Les films comme Matrix ou Ready Player One alimentent le mythe depuis des dizaines d’années et contribuent à donner une image parfois loin de la réalité.
Non, le métavers n’est pas une armée de gamers avec des casques VR qui ne sortent jamais de chez eux, mais bien la prochaine évolution du web tel que nous le connaissons aujourd’hui.
Pour que chacun puisse saisir les opportunités offertes par cette nouvelle technologie, il est important de faire le point sur les nombreux préjugés qui l’entourent.
N°1 : L’emplacement géographique
Pour que le métavers puisse se développer à grande échelle, il est essentiel de se défaire de nos projections géographiques liées au monde physique. Les utilisateurs ont encore trop tendance à vouloir calquer leurs habitudes du monde réel dans les métavers.
L’immobilier, par exemple, est un constat frappant. En 2021, un utilisateur a déboursé 450 000 dollars pour devenir le voisin de Snoop Dogg dans le métavers The Sandbox.
Un investissement qui n’a pas de sens puisque le trafic n’est pas spécialement plus important à cet endroit. L’emplacement n’a pas la même importance dans le monde virtuel et réel.
Alors qu’il joue un rôle fort dans la vraie vie, ce n’est pas forcément le cas dans les métavers puisque n’importe qui peut se déplacer instantanément d’une parcelle à une autre.
N°2 : Les parcelles limitées
Se calquant sur le monde réel, les métavers proposent un nombre limité de parcelles. Chaque plateforme inscrit ainsi dans son code source combien de lots sont disponibles à la vente. Il y en a par exemple 90 601 pour Decentraland et 166 464 pour The Sandbox.
Une limite qui n’a aucune justification technologique mais qui a simplement pour objectif de créer de la rareté. Au fur et à mesure que les métavers se développeront, les parcelles devraient ainsi devenir de plus en plus prisées, faisant grimper leur prix.
Ce modèle peut sembler rassurant pour les utilisateurs actuels, qui retrouvent ainsi les mêmes mécanismes que dans l’immobilier réel. Cependant, sur le long terme, face à la concurrence et à la simplicité de développement, il apparaît difficilement durable.
N°3 – Les contraintes physiques
Les marques qui se développent dans le métavers ont tendance à se mettre elles-mêmes des barrières. Elles vont par exemple avoir le réflexe de recréer leur magasin physique à l’identique alors que les univers virtuels leur permettent justement d’aller beaucoup plus loin.
En procédant ainsi, 99 % des possibilités du métavers ne sont pas exploitées. Il faut garder en tête que le métavers est une technologie et qu’il n’y a aucune limite créative, si ce n’est celle de notre imagination.
Les entreprises pourraient ainsi saisir l’opportunité de se démarquer en proposant une expérience gamifiée, avec des fonctionnalités uniques et inédites.
N°4 – L’aspect ludique et la gamification
Aujourd’hui, la plupart des utilisateurs sont des gamers. Même si le métavers a vocation à devenir accessible à tous, il ne faut donc pas oublier que c’est un univers particulièrement tourné vers le gaming.
Aussi, le jeu doit continuer à occuper une place importante dans les expériences proposées par les marques. Ces dernières devront être capables de mettre en place des environnements ludiques et évolutifs, pour s’adapter aux attentes des utilisateurs.